Aujourd’hui nous allons parler d’un animal beaucoup décrié par les bergers et les éleveurs… le Loup !
Qui est il ?
Celui-ci fait partie de la famille des canidés, canis lupus. Plusieurs espèces existent mais celle que l’on peut voir en Europe, c’est le loup gris.
De sa morphologie, il est souvent confondu avec le chien de bergers, ce qui est normal car ils ont la même taille. D’ailleurs le chien et le loup font partie de la même espèce.
Il peut mesurer entre 110 cm et 150 cm de long (sans la queue) et jusqu’à 90 cm de haut (jusqu’à la tête). Son poids varie entre 20 et 40 kg selon la disponibilité des proies sur son territoire. Il est svelte et haut sur pattes, il a des oreilles courtes et arrondies, une queue assez courte pour un canidé.
Il vit en meute avec une organisation hiérarchique très forte. Généralement, elle est composée d’un loup, d’une louve et de louveteaux (de l’année et jusqu’à 3 ans). En France, on a observé de 4 à 5 loups par meute mais cela peut aller jusqu’à 10 loups.
Il peut parcourir jusqu’à 10km/jour pour accéder à de nouveaux territoires, rechercher des partenaires ou encore pour rechercher de la nourriture. La nuit, il peut parcourir jusqu’à 60 km.
Le loup possède trois types de poils :
Les poils de jarres sont longs, épais et raides. Ils recouvrent donc les poils de bourre et donne sa couleur à l’animal. Ils sont érectiles sur le dos permettant aux loups d’exprimer une émotion comme la colère ou la peur. Ces poils protègent le loup de la pluie et de la neige grâce au sébum (sécrétion de la glande sébacée située à la base de chaque poil) qui les imperméabilisent.
Les poils de bourre sont des poils courts, laineux et ondulés, s’accrochant les uns aux autres, permettant au loup de disposer d’une bonne isolation thermique l’hiver.
Les poils de jarre associés aux poils de bourre constituent le pelage de l’animal.
Les vibrisses, permettant de capter les stimuli tactiles, sont situées sur le museau, au-dessus des yeux, sur les bajoues et sous le menton.
La couleur du pelage d’un loup peut varier en fonction de la saison, le pelage étant plus sombre l’hiver. La couleur varie aussi avec l’âge : les louveteaux sont plus sombres tandis que les adultes tendent vers le roux. Le pelage varie aussi en fonction des sous-espèces (liées elles-même à la géographie) ou des lignées génétiques. Et enfin, la couleur varie avec l’environnement dans lequel ils vivent : le pelage est adapté pour se fondre au mieux dans le paysage. La variabilité de la couleur du pelage est plus importante en Amérique du nord.
Les sens
Le loup possède un museau allongé qui lui confert un odorat dix fois plus développé que les félidés (lynx par exemple). Il peut détecter un animal à 270m, vent contre !
Ce très bon « nez » lui sert pour la chasse, dans les comportements sociaux à se diriger dans son environnement.
Il possède comme tous les mamifères, l’organe de Jacobson (de son inventeur), qui permet de capter les phéromones émises par d’autres congénères. Si un loup marque son territoire, cet organe lui permettra de connaître le sexe, de quand date lepassage, l’émotion au moment du marquage…etc.
Son ouie lui permet d’entendre jusqu’à plus ou moins 9 km.
Le loup possède un bonne vision nocturne grâce aux nombreux bâtonnets (cellules photoréceptrices sensibles à la lumière) sur la rétine et au tapetum lucidum, couche de cellules spécialisées réflectrices de lumière concentrées derrière la rétine.
Parce qu’il possède de nombreux bâtonnets, son acuité visuelle s’en trouve affectée.
Il peut observer plusieurs choses à la fois, tout en fixant une proie, il peut voir arriver un danger.
Il a bonne détection des mouvements.
Il a vision dichomatique, ce qui signifie qu’il est sensible au bleu et au vert. Cette vision permettrait de mieux visualiser le camouflage de certaines espèces. Elle est particulièrement adaptée aux mœurs nocturnes.
Reproduction
Il atteint sa maturité sexuelle vers deux ans.
Les périodes de rut s’observe de février à mars qui cause des tensions dans les meutes.
La gestation dure 62 jours.
Les périodes des naissances se font vers mai-juin. Les portées sont de 4 à 5 louveteaux, sevrés vers 4-6 semaines. Les louveteaux sont prêts à chasser dès 5 mois.
Ou peut-on le voir ?
Son territoire s’étend de 50 à 200 kilomètres carrés mais n’est pas figé pour une meute. Celle-ci peut décider de le modifier en fonction de plusieurs critères :
- les proies disponibles,
- la pression humaine,
- la pression de meutes voisines,
- la mort d’un mâle alpha.
Un territoire se trouve dans une zone apellée « zone coeur » qui elle même est découpée en une « zone tanière » et de deux « zones de rendez-vous ». Ces « zones de rendez-vous » vont permettre au couple de ramener la nourriture aux petits. La « zone tanière » va elle permettre aux petits de rester cachés quand le couple part chasser.
On peut le voir dans les montagnes des Alpes et des Pyrénées. Il est aussi présent dans le massif central, en Europe centrale, dans les pays Scandinaves et les Carpates.
Que mange t-il ?
Il chasse les proies disponibles (principalement ongulés) et donc s’il n’en trouvent pas, il peut jeûner une semaine.
C’est un carnivore opportuniste, si bien que quand il voit du bétail disponible, par facilité, il s’y attaque, voilà une des raisons pour lequel il est décrié et tué par les humains !
Au moyen Age, il était perçu déjà comme un animal mangeur d’hommes, et des battues étaient organisées pour éviter qu’il s’attaque aux bétails. A cet époque, les loups étaient plus nombreux.
Aujourd’hui, après avoir été régulé, il appartient aux animaux protégés même s’il continue à être tué soit suite à un arrêté, soit illégalement.
On compte un peu plus de 17 000 individus en Europe, dont 600/700 en France.
Réglementation
Derpuis 1990, le loup est protégé au niveau européen et français. Malgré cela, il existe des arrêtés auotisant le « prélèvement » de loup : si des dommages importants sont perçus sur un elevage et si les mesures mis en places ne sont pas suffisantes. On fixe alors un plafond de 19% de la population sur un territoire. Ce qui est flou c’est le « nombre de loups sur un territoire » qui rend les 19% aléatoire, eux aussi….
Le saviez-vous ?
Les bergers ne sont pas obligés de démontrer une protection suffisante de leur bétail. De nombreuses bêtes ne sont pas ou peu protégées suffisamment qui donne aux loups une facilité et qui engendre les attaques. Comme de nombreux animaux, le loup préférera toujours attaquer une proie « facile » que de perdre de l’energie à s’attaquer à une proie sauvage (chamois par exemple).
Le braconnage d’une espèce protégée est passible de 3 ans de prison et de 150 000 euros d’amende.
Source : Le loup en France, Natagora
- Taille : de 20 à 25 cm
- Poids : > 1 kg
- Nourriture : carnivore
- Esperance de vie : 12 ans
- Prédateur : chacals et rapaces